Un reportage de mariage c’est aussi le témoignage d’une époque. Des modes, des personnes qui étaient présentes… et aussi des circonstances. Et cette saison 2020 a été particulièrement marquée par la circonstance incontournable de l’épidémie Covid-19.
Un article de plus qui parle Covid me direz vous. Oui, mais vu depuis l’œilleton de mon appareil photo #masquehightech, voila pour changer un peu.
Si les masques ont cachés les sourires et les rires rendant les photos dans les lieux clos beaucoup (beaucoup beaucoup) moins sympas, ils ont constitués un vrai challenge. Et c’est aussi pour ce type de challenge que j’aime faire de la photo car ils poussent à toujours se renouveler pour s’adapter aux circonstances. Avec les masques, je me suis renouvelée en essayant de mettre l’accent sur le “sourire avec les yeux”. En essayant de jouer avec les répétitions et les perspectives des silhouettes uniformisées par les masques. De tirer parti des contrastes entre les lieux class d’un côté et, de l’autre, les masques qui renvoient plutôt au contexte de l’hôpital, blafard et aseptisé. Raconter ces circonstances particulières (et, espérons le, uniques) en incluant l’application des gestes barrières dans le storytelling de mes photos… (les poignées de mains remplacées par des coups de coude par exemple, c’est plutot rigolo).
Des idées pour adapter son mariage aux risques de contamination du coronavirus
Pour arrêter de m’étendre sur mes petites considérations personnelles de photographe qui réfléchit un peu trop, je vous partage aussi quelques bonnes petites idées glanées pendant ces derniers mois. Car ces mariages que j’ai eu la chance de pouvoir couvrir cette années ont dû faire preuve d’une imagination supplémentaire qu’il faut saluer.
Etablir un sens de circulation pour accéder au buffet (qui l’a rendu par la même occasion beaucoup plus accessible), il fallait y penser! Mettre des flacons de gel hydroalcoolique à chaque table du repas a aussi été un succès, vu le grand nombre de personnes que j’ai vu les utiliser à chaque déplacement. Il y avait aussi le masque personnalisé au nom des mariés ou encore la distribution systématique de masques à l’entrée de la mairie. Palme de l’adaptabilité : couper la journée en deux avec mairie et vin d’honneur en présence d’une partie des invités dans un premier temps, et ensuite cocktail et fête avec l’autre partie des invités pour que ne se croisent pas les plus fragiles et les plus fêtards. A noter aussi le choix de ne faire que la mairie avec un minimum d’invité cette année et de reporter à l’année prochaine la cérémonie religieuse et la fête (aussi appelé “2 fois plus d’occasions de faire la fête!”). Et je ne reviendrais pas sur la jolie idée d’utiliser son jardin pour que la fête se passe en plein air (allez voir mon article sur “se marier dans son jardin” pour en savoir plus)
Enfin, conseil pour être encore plus protégés : mariés et témoins : pensez à prendre votre propre stylo pour signer les registres. Si les mairies et églises mettent en place la distanciation* et du gel hydroalcoolique à disposition, je n’ai vu qu’une seule fois le non partage des stylos. Mais je vais peutêtre un peu loin non?!
*Quand ils n’ont pas célébrés la cérémonie carrément en plein air. Mention spéciale à une mairie du sud meusien qui a utilisé la cour de récréation de l’école communale! Les enfants ont adoré.
NB : la réglementation a évoluée entre juin, où les premiers mariages ont pu à nouveau être célébrés en France, et le moment où je publie cet article. On a eu port du masque non obligatoire à l’intérieur une fois positionnés à distance les uns des autres, puis il a fallu le garder tout le temps (et encore certaines mairies et églises ont fait des exceptions pour les mariés et les officiants). Il y a eu un nombre de personnes limité à 10, puis finalement davantage… Ne vous étonnez donc pas de voir des mesures différentes sur les photos ci-après.